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SciSports
Introduction
Gagner. L’essence même de la compétition, c’est de gagner, d’être meilleur que l’adversaire et de le battre.
Pour gagner ou être en mesure de gagner, un athlète doit produire des performances avec un haut niveau d’efficacité, dans plusieurs domaines. Ce sont les déterminants de la performance. Ils forment un modèle de performance, qui est propre à chaque entraineur, à chaque façon d’accompagner un athlète dans son développement.

Les approches utilisant des modèles de performance, doivent toujours être prise avec un certain recul : en effet, il est très accrocheurs d’utiliser des schémas, des illustrations résumant ce qui compose une capacité de performance athlétique, mais on alors tomber dans le piège de simplicité, où chaque déterminant est détachable et devient la solution à améliorer.
À mon sens, la performance est un rouage bien plus complexe que la VO2max, les seuils, la puissance critique ou autres éléments composant par exemple les déterminants physiologiques. La performance athlétique est ensemble d’éléments qui agissent en permanente interaction et qui sont en liens.
L’athlète correspond à un système dans lequel ces les déterminants de la performance sont mobilisés selon une culture, un état émotionnel et la confiance en soi à un instant spécifique. Il convient donc de déterminer le modèle de performance de chaque athlète et s’assurer que les déterminants de la performance interagissent de manière optimale entre eux. Il s’agit d’organiser sa propre méthode de performance avec l’athlète.
« L’entrainement de demain n’est pas de faire plus, mais de faire mieux. Cela passe par une analyse plus poussée des données recueillies à l’entraînement et en course ».
F. Grappe
Quel type d’analyse ?
Les moyens modernes de monitoring (contrôle de données), de suivi des performances permettent d’obtenir des informations via un nombre grandissant de données. Nombre de ces metrics (données clés) sont basés sur la puissance.
- Profil Puissance Record (PPR)
- Puissance Critique (CP) et la capacité de travail anaérobie (W’)
- Seuil Fonctionnel de Puissance (FTP)
- CP5 / CP20
- Training Stress Score (TSS) / Acute Training Load (ATL) / Chronic Training Load (CTL) / Training Stress Balance (TSB)
- Travail réalisé (kJ)
Ces différents metrics offrent une certaine compréhension de la performance, avec leurs avantages et leurs limites dans l’interprétation qui demandent de la prudence et une prise de recul nécessaire due au contexte.
Il est aussi possible de monitorer les performances mentales d’un athlète, par des questionnaires ou des évaluations psychologiques dans le but d’objectiver des informations subjectives par des valeurs chiffrées. Ces évaluations permettent de dresser les traits de caractères et les capacités de performances mentales des athlètes. Certaines de ces évaluations, certains de ces tests, sont parfois utilisés dans un processus de détection, cependant, ils sont bien souvent biaisés, du à la temporalité. À mon sens, ce sont les échanges, la construction d’une relation de confiance et la veille quotidienne de l’état émotionnel et psychologique d’un athlète qui sont le meilleur indicateur de la capacité mentale [du moment]. En revanche, il est possible d’utiliser des auto-évaluations quotidiennes sur des items donnés pour avoir un aperçu des fluctuations, afin de les mettre en regard avec les metrics.

Il est aussi possible de réaliser des évaluations biomécaniques chez un athlète pour améliorer l’interface homme – machine. De nombreuses offres et services au niveau de la position, des différents réglages à adopter au niveau du vélo, dans l’optimisation du réglage des cales ou encore l’ajout de semelles.
L’optimisation de l’aérodynamisme, en lien avec le bike fitting, permet également d’améliorer la performance, que ce soit en contre – la – montre ou sur route.